Tristesse, inquiétude ce matin.La première puissance mondiale va être dirigée par un populiste dont on s’apercevra vite qu’il se moque éperdument des personnes qui l’ont élu en pensant de bonne foi qu’il allait prendre la défense de leurs intérêts. Les relations internationales vont se tendre sans qu’on puisse en mesurer pour l’instant toutes les conséquences. Vladimir Poutine se réjouit. Marine le Pen vient de féliciter le nouveau président. Ce résultat doit absolument servir de leçon à l’ Europe et singulièrement à la France en cette période préélectorale. Voilà ce qui peut arriver lorsqu’un pays laisse les inégalités se creuser, les riches devenir de plus en plus riches, la finance prendre le pas sur l’économie réelle et sur le travail, la globalisation laisser beaucoup de monde sur le bord du chemin. Les hommes politiques français seraient bien avisés de ne pas toujours renchérir sur la sortie de crise des autres pays occidentaux pour justifier leurs propositions politiques. L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs. Tout est maintenant possible. Alors dire qu’il suffira d’être au second tour de l’élection présidentielle pour l’emporter…c’est faire preuve d’un optimisme béat. Nos hommes politiques appartiennent à l’ancien monde. Où sont celles et ceux qui peuvent relever les défis du nouveau monde ?
« La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » (Antonio Gramsci)