Conférence-débat organisée à la maison du tourisme à l’initiative de Michel DESTOT, Député de l’Isère, Président du Cercle « Initiatives à Grenoble » et en présence de Jean-Pascal TRICOIRE, Président Directeur Général de Schneider Electric.
Les défis majeurs d’aujourd’hui comme les relations Nord-Sud ou le climat sont des défis internationaux. L’urbanisation est un phénomène essentiel à la compréhension du monde.
La maîtrise de la ville est une nécessité (habitat – transport…) : la consommation d’énergie va doubler d’ici 40 ans. L’énergie est le premier producteur de carbone, les émissions ont lieu en ville, la bataille de la planète se fera donc dans les villes. Cette bataille se gagnera ou se perdra dans les 40 années à venir.
80% des stocks de carbone sont créés par le monde occidental. Il faut permettre aux 5 milliards d’êtres humains qui n’accèdent pas à l’énergie d’en bénéficier. Pour avoir un développement durable efficace il faut utiliser les technologies : monde plus électrique dans l’avenir, révolution de l’internet des objets qui réagissent à la présence humaine. La ville intelligente c’est mettre des technologies pour utiliser mieux les ressources ensemble.Les débats actuels portent essentiellement sur la génération alors que les solutions viendront à 50% des économies d’énergie.
A la question Grenoble est-elle une ville intelligente, Michel Destot explique que Grenoble est une ville limitée du point de vue démographique. Elle a obtenu le statut de métropole de droit commun avec l’élection en 2020 de son président, ce qui lui donnera une capacité d’intervention plus importante. Grenoble est classée en 5ème position pour l’innovation par le mensuel Forbes. Sur le plan éducatif l’existence d’une cité scolaire internationale est un atout pour les étrangers qui viennent travailler à Grenoble et s’installent avec leurs enfants. Le vrai problème de Grenoble est celui de la communication. Située au cœur des Alpes, Grenoble est enclavée : une situation difficile pour les transports. Le Lyon-Turin est une chance.La question des défis énergétiques est-elle prise en compte par les hommes et les femmes politiques ? Ils s’en occupent quand il y a des problèmes d’approvisionnement en énergie. Les investissements à faire dépassent la durée des mandats électoraux et peu de gens sont éduqués à ces enjeux. Il faut savoir expliquer aux politiques et ce n’est pas simple. A la question du déploiement des innovations, le constat est qu’en France tout relève de la loi. Cela est un frein. Il faut susciter l’envie. On aurait besoin d’une loi cadre, d’orientations, et d’une plus grande initiative laissée aux acteurs locaux. Susciter de nouvelles attitudes est plus importants que de produire de nouvelles lois.