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Colloque qui s’est tenu à l’ONU à Genève en présence d’élus-ues , de responsables associatifs, notamment de France, de Suisse, du Sénégal, du Burkina-Faso, du Mali. Une journée enrichissante et motivante. Morceaux choisis.
Séance ouverte par Cécile Cukierman, conseillère spéciale en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes à la Région Rhône-Alpes et sénatrice de la Loire et Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes, suivie d’une première table ronde : « le principe de parité et les lois pour le rendre effectif ».
Réjane Se001nac, chargée de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po – CEVIPOF souligne que la parité c’est le partage du pouvoir et qu’on en est au partage des places, qu’il faut veiller au risque de la « tentation d’une égalité sous conditions » : complémentarité, plus-value de la différence, « performance de la différence ». Attention à la seule justification économique car on perd la justification politique.
En matière de politiques publiques les moyens justifient la fin et non l’inverse. Ne pas confondre égalité et équité.Une deuxième table ronde : « la parité pour obtenir des politiques publiques favorables à  l’égalité des sexes en France et dans le monde »004
Nicole Ameline, députée de Normandie, ancienne ministre et experte du comité CEDAW insiste sur l’engagement et l’affirmation de soi (Le droit d’avoir le droit d’avoir des droits (Hannah Arendt)). Tous les systèmes dans le monde sont construits sur la discrimination. C’est à Condorcet qu’il fallait rester attaché et non pas à Rousseau. Les femmes doivent faire la loi, la penser et ne pas en être de simples bénéficiaires.
Il faut avancer à la fois sur les champs sociaux, culturels, politiques et économiques. (Education, formation, lutte contre les stéréotypes, statuts familiaux). La société civile est une force irremplaçable qui fédère, transmet et doit pouvoir exercer le pouvoir. Le pouvoir se prend et ne se donne pas : affirmer mais ne plus négocier, ne plus regarder les femmes comme des victimes.
L’Europe a un devoir d’exemplarité, de responsabilité pour ne pas affaiblir le droit international.Troisième table ronde : Inciter les femmes à s’engager avec le témoignage d’élues françaises dont certaines sont arrivées en politique avec la loi sur la parité mais aussi d’élues de pays francophones qui n’ont jamais baissé les bras et dont le militantisme leur a ouvert la possibilité d’être élue même si beaucoup reste à faire.
Intermède avec la lecture du discours « Aux femmes de France » de Hubertine Auclert à Marseille en 1879 par la Compagnie La Nébuleuse.
Conclusion avec quelques conseils et saines lectures pour que les femmes aient confiance en elles.
Clin d’œil avec la remarque d’une ex- députée du Parti Démocrate Chrétien, parti de centre droit en Suisse « Les hommes prennent la parole pour tout et n’importe quoi ». Donc ne pas se laisser impressionner.