En introduction François Bayrou rappelle que notre projet de société s’appelle « l’humanisme » et que le cœur du projet humaniste c’est la solidarité.

François Bayrou, Béatrice Doutriaux

 

Trois tables rondes sur :

  • « Une nouvelle protection sociale » animée par Geneviève Darrieussecq, Maire de Mont-de-Marsan

  • « L’activité pour tous » animée par Jean-Luc Bennhamias, député européen

  • « Vivre ensemble » animée par Dominique Versini, Défenseure des enfants de juin 2006 à avril 2011

 

Table ronde

 

 

La table ronde « Vivre ensemble » a retenu les thèmes des précarités, de la  jeunesse, du logement, de la politique de la ville et des luttes contre les discriminations.

 

 

Les témoignages associatifs qui ont illustré cet atelier ont mis en avant plusieurs enjeux :

  • Recréer du lien social c’est aller vers les gens, respecter l’autre dans sa dignité. Distribuer ne suffit plus.
  • La solidarité de proximité ne doit pas masquer les désengagements de l’Etat.
  • La solidarité doit être mise au cœur des politiques et non pas à la marge. Il faut articuler la politique sociale avec les politiques générales et changer notre manière de voir et de comprendre le social ;
  • La solidarité suppose de simplifier les procédures et les dispositifs, d’assurer la stabilité des couples car beaucoup de ruptures familiales conduisent à la précarité, de moins célébrer les associations dont certaines ont pour objectif de s’opposer aux institutions. Le monde associatif n’est pas plus généreux, n’est pas une institution plus humaine.
  • Et Jean-Jacques Jegou de rappeler que les budgets aux associations échappent au contrôle des parlementaires, l’Etat ne faisant plus mais créant des associations.
  • Pour autant comme le rappelle un élu l’association de base fait du cousu main, est réactive, s’adapte. Les associations sont par ailleurs mises en difficulté car il leur est demandé d’aller au-delà de leur mission.
  • Sur le logement social et très social, les difficultés tiennent aux communes qui se moquent de payer les amendes de la loi SRU car elles sont riches. Les Maires sont pris en otage par leurs électeurs qui refusent, par la voie du contentieux, la création d’un EHPAD ou d’un foyer d’accueil de personnes en difficulté. Les Plan Locaux d’Urbanisme, les Plans Locaux pour l’Habitat devraient peut-être passer au niveau de l’intercommunalité.
  • On peut faire bouger les maires par des incitations financières, par un retour sur la décentralisation (permis de construire au niveau des intercommunalités), par une aide à lutter contre les recours abusifs, par un retour sur l’aide à la personne au profit d’une aide à la pierre, par une révision des conditions d’attributions des logements sociaux
  • Quand on parle logement social, la population pense cas social.

Le Maire doit ainsi se battre contre l’opinion publique : la population est vent debout et le maire a peur de ne pas être réélu. C’est la peur du déclassement que craignent les habitants d’une ville ou d’un quartier.

« Il est plus facile de briser un atome que briser un préjugé » Einstein

Sur le volet politique de la ville, le maire doit avoir un projet de territoire, une bonne analyse de son territoire.

Les dispositifs de la politique de la ville sont peu lisibles et peu fiables. Le Maire ne devrait avoir qu’un seul interlocuteur dans le cadre d’un contrat unique sur 3 à 6 ans entre sa commune et l’Etat avec des objectifs et un fonds de concours. Les procédures mériteraient d’être simplifiées et les actions évaluées par un observatoire permanent.

 

En conclusion des débats François Bayrou a présenté les propositions qui lui tiennent à coeur en matière de solidarité :

  • démarche systématique d’accompagnement des personnes en difficulté

  • Revalorisation des métiers vers lesquels personne ne veut aller

  • Création d’une agence nationale de l’orientation

  • Réinstaurer le CDI comme le contrat de travail normal

  • Droit effectif à la formation tout au long de la vie par un compte individuel, une remise en question du financement de la formation professionnelle et la création d’une agence pour la mise en ordre de la formation professionnelle

  • Construction d’un système de retraite par points avec prise en compte de la pénibilité par exemple.

  • Recentrage du médecin sur la médecine

  • Elargissement du numerus clausus sur des affectations là ou les besoins sont nécessaires.

  • Installations de maisons médicales en amont des urgences.

  • Instauration d’un bouclier santé

  • Programme de cessions de terrains par l’Etat

  • Loi SRU : 25% dans les zones en tension

  • Mise en place de préfet du logement et de la cohésion

  • Mutuelle pour garantir le paiement des loyers

  • Lancement d’un plan « face à la dépendance » : soutien aux aidants – financement –

  • Lutte contre la solitude par la création d’un contrat de vie partagée

  • Montrer aux jeunes que le travail et l’effort sont reconnus

  • Scrutin proportionnel pour assurer la représentation politique des femmes et sanctions financières dissuasives des inégalités salariales

  • Soutien à l’économie sociale et solidaire et aux associations car leur but est l’amélioration de la société.

Béatrice Doutriaux, Jean-Marie Vanlerenberghe, Fadila Mehal

Vous pouvez retrouver ces priorités sur www.bayrou.fr