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Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

Le budget 2013 s’inscrit dans une conjoncture économique et sociale très difficile dont nos concitoyens pragmatiques sentent bien que ce n’est pas dans les prochains mois qu’elle va s’améliorer.

Pour 2013, le montant des dotations en provenance de l’Etat diminue de 1,39%. Cela se produira probablement encore puisque l’Etat parle maintenant de réduction des dépenses publiques et non plus seulement de stabilisation.

Il devient par ailleurs plus difficile de se tourner vers nos collectivités partenaires, de plus en plus contraintes par les dépenses relevant de leurs compétences obligatoires et des recettes qui ne sont pas au rendez-vous.

Nous ne pouvons pas échapper aux réalités du moment certes, mais nous devons conduire les affaires publiques. Conduire les affaires publiques c’est choisir et nous avons choisi de faire porter nos efforts sur l’investissement, la maîtrise des dépenses publiques et la réduction de notre niveau d’endettement, des priorités annoncées lors du débat d’orientation budgétaire du mois dernier.

La masse salariale nécessaire au maintien d’un service public municipal de qualité progresse de 1%, cela traduit notre attachement à la présence humaine sur toute la ville pour répondre utilement aux besoins et sollicitations des usagers et des habitants et particulièrement ceux d’entre eux qui sont les plus fragiles.

Je ferai deux observations s’agissant des charges de personnel : Attention à la nouvelle réorganisation du temps scolaire qui se profile et qui aura un coût  élevé si l’Etat n’assumait pas sur le long terme les conséquences financières de ses décisions. Il faut penser à l’accueil des enfants des classes moyennes dont les deux parents travaillent. Il ne faudrait pas en effet que le raccourcissement de la journée d’école oblige les femmes à réduire leur temps de travail. C’est une inquiétude pour beaucoup d’entre elles.

L’année 2013 sera celle des emplois d’avenir. Leur intérêt résidera dans la qualité de la formation qui les accompagneront et qui doit être transférable donc qualifiante. J’ai noté que ce sont les dispositifs d’accès à la formation de droit commun qui seront mobilisés. Il faudra être rigoureux sur cette question pour ne pas leurrer les jeunes.

Les subventions en faveur des associations sont maintenues. Ce serait les mettre en péril que de réduire leur financement et on sait qu’elles contribuent à la mise en œuvre de nos politiques municipales et plus généralement à la cohésion sociale. Cela ne doit pas empêcher de rechercher et je le mets entre guillemets une « efficacité » de la dépense associative.

 

Soucieuse d’une gestion rigoureuse des deniers publics nous ne cédons pas à la facilité de l’économie d’endettement. C’est vrai que l’endettement inquiète les grenoblois et c’est compréhensible lorsque l’avenir semble incertain.

Les investissements d’aujourd’hui feront la ville de demain.  Il y va de l’emploi sur notre territoire, première priorité de nos concitoyens. 65 millions d’euros leur seront consacrés.

Mais le financement de nos projets d’investissement par le recours à l’emprunt peut être freiné pour les raisons évoquées lors du débat budgétaire par l’adjoint aux finances.

Il faut donc poursuivre sur la voie de l’augmentation de l’épargne nette décidée en début de mandat : 8 millions d’euros pour le budget principal.

Nous avons de beaux projets d’investissement en cours de réalisation, d’autres qui sont à venir, je ne vais pas tous les énumérer. Il faut les conduire en élus responsables c’est-à-dire avoir le courage de reporter un projet si nous avons des doutes sur la pérennisation de son financement.

Nous savons bien qu’un effort fiscal supplémentaire n’est plus tenable pour les grenoblois et je l’entends régulièrement.

La prudence est de mise dans la conduite de ce budget 2013. Il faut gérer le possible dans l’intérêt de tous et suivre l’évolution des recettes et des dépenses comme le lait sur le feu.