Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

Le budget de l’année 2012 que nous allons voter s’inscrit dans un contexte économique et financier difficile. L’Insee annonce une « brève récession » pour la fin de l’année 2011 et le début de l’année 2012. Quant à la prévision de croissance de 1% sur laquelle le gouvernement élabore son budget elle paraît pour le moins optimiste.

L’Etat impose aux collectivités une réduction de leurs dépenses publiques. Les moyens financiers de l’Etat sont désormais comptés au plus juste pour des politiques publiques coûteuses engagées par les collectivités mais indispensables au maintien de la solidarité et de la cohésion sociale. Les dotations, qu’ils s’agissent de la dotation générale de fonctionnement ou de la dotation unique des compensations spécifiques à la taxe professionnelle, accusent pour notre ville des baisses respectives de 1,5 et 8,12%.

Plus généralement, la tension globale affectant les finances publiques du pays depuis de nombreuses années réduit les marges de manœuvre des collectivités locales et nous n’échappons pas à cette règle.

Nous devons donc gérer au mieux les attentes grandissantes de nos concitoyens, en leur rendant le meilleur service possible tout en garantissant des finances soutenables. Les attentes de nos concitoyens ce sont les équipements : logements, écoles, espaces culturels et associatifs mais aussi les politiques sociales.

Et sur ces attentes nous sommes au rendez-vous avec des projets comme Villeneuve, Mistral, Presqu’île, Pôle gare, Beauvert.

Les finances soutenables ce sont l’endettement maîtrisé, les dépenses calculées.

Nous nous félicitons cette année encore de la non augmentation des impôts, mais aussi des efforts faits par la Ville pour optimiser les dépenses par des redéploiements budgétaires, des réorganisations de services pour plus d’efficacité, sans pour autant faiblir sur ses aides aux moins favorisés avec une subvention du CCAS qui progresse encore cette année.

Le budget qui nous est soumis fait apparaître un niveau d’épargne nette élevé qui s’établit au budget principal à près de 9 millions d’euros.

Cette épargne nette, ou capacité d’autofinancement, permet de maintenir un niveau satisfaisant d’investissement à hauteur d’environ 58 millions. L’investissement on le sait soutien l’activité économique et donc l’emploi mais il faut veiller à contenir les dépenses de fonctionnement qu’il peut générer.

Notre capacité de désendettement est aujourd’hui de 8 ans. L’endettement est maîtrisé. La stratégie de désendettement amorcée en 2005 se poursuit en 2012. Ne pas alourdir la charge de la dette est essentiel pour le Modem eu égard à la situation dégradée des finances publiques de la France et au risque d’augmentation des taux d’intérêts. Sans compter les difficultés que vont rencontrer les collectivités locales pour emprunter auprès des banques.

Elus Modem nous continuerons à être vigilants sur les sujets que je viens d’évoquer mais bien entendu, Monsieur le Maire, nous voterons le budget qui nous est présenté.