Conseil municipal de Grenoble du 25 juin 2012
Délibérations 25 & 26 (A017 & A018) concernant :

1) la modification n° 2 du PLU

2) la révision simplifiée du PLU du secteur Esplanade

Béatrice DOUTRIAUX pour le MoDem

Monsieur le Maire, chers Collègues,

Je me réjouis de l’avis sans réserve formulé par le commissaire enquêteur sur les deux projets qui nous sont proposés.

Pour autant je ferai quatre observations sur ces projets :

  • Ma première observation concerne les conditions matérielles dans lesquelles se sont déroulées les consultations

Lors des réunions publiques les grenoblois manifestent leur intérêt pour les projets d’urbanisme de la ville de Grenoble, mais aussi lors des enquêtes publiques, en l’occurrence celles qui viennent de s’achever concernant le projet de modification n° 2 du PLU et le projet de révision simplifiée du PLU du secteur Esplanade, comme en témoignent les 168 observations formulées sur les registres mis à leur disposition.

Une consultation de cette importance est un moment fort de la démocratie et elle doit s’opérer dans les meilleures conditions possibles.

Les conditions matérielles dans lesquelles celles-ci se sont déroulées n’ont pas satisfait les visiteurs et ils nous l’ont fait savoir lors de leur venue à l’hôtel de ville.

Nous devons en tirer les conséquences et travailler à l’amélioration du confort des consultations à venir d’autant que certains dossiers sont très volumineux et incluent des plans encombrants.

L’idée d’aménager une salle appropriée, outre qu’elle rendraient les consultations plus aisées, pourrait également inciter un nombre plus important de grenoblois à se déplacer.

  • Ma deuxième observation concerne le logement

Ces modifications tiennent compte de la nécessité de construire des logements et notamment familiaux et c’est une très bonne chose.

Il y a un besoin constant de logements pour des raisons démographiques.

Deux choix s’offrent à nous : Construire dans la ville existante en densifiant, ou opter pour l’étalement de la ville en construisant sur des territoires naturels agricoles, dans les vallées ou sur les pentes des montagnes. Ceux qui protestent contre la densification contribuent à l’étalement urbain.

La densification n’est pas nécessairement synonyme de mal vivre. Le mal vivre urbain, et en particulier dans les zones denses, vient plutôt des incivilités croissantes qui indisposent la population et c’est bien légitime.

Cela pose donc la question de la sécurité et de la tranquillité publique qui doit être pensée en même temps que la ville se densifie.

C’est également un enjeu social et politique : L’étalement urbain, qui est inéluctable si on ne densifie pas, aboutit à l’isolement social de nos concitoyens, aux difficultés de financement des services publics existants en particulier les transports, mais aussi à la quasi impossibilité financière de créer des services de proximité.

  • Ma troisième observation concerne le point particulier du stationnement

S’il faut bien évidemment convaincre les grenoblois de limiter leurs déplacements en voiture pour des raisons environnementales, budgétaires, il faut veiller à ne pas le faire trop brutalement. La volonté c’est accepter de se confronter avec le réel.

  • Ma dernière observation concerne la tour signal de 100 m à proximité d’un bâtiment patrimonial.

Comme l’a souligné un grenoblois, l’Esplanade, la Bastille, les bords de l’Isère sont dans un écrin de montagnes et j’ajouterai que cet écrin de montagnes fait Grenoble et il faut le respecter.